L’exposition des dessins des Enfants du Haut-Karabakh
Cette exposition a vu le jour grâce à l’initiative de Delphine Bürkli, maire du 9ᵉ arrondissement de Paris, qui nous a inspirés à créer un projet artistique dédié aux enfants réfugiés du Haut-Karabagh.
En avril 2024, l’association Melograno a noué un partenariat avec le fonds arménien Bari Mama, soutenant de jeunes artistes contraints à l’exil. Dans ce cadre, ces enfants ont été invités à imaginer et illustrer le thème « Mon Monde », utilisant l’art-thérapie comme un espace d’expression et de résilience.
Parmi de nombreux dessins, 14 œuvres sincères et émouvantes ont été sélectionnées et envoyées en France, où la designer Alexandra Moukovozova a conçu une mise en scène originale pour révéler leur univers unique.
Nous sommes fiers de vous présenter cette collection exceptionnelle, réalisée par des enfants de 4 à 14 ans. Mais notre engagement ne s’arrête pas là : au-delà de l’exposition, nous souhaitons collecter des fonds pour financer un enseignant en art-thérapie, afin de leur offrir un accompagnement durable et leur permettre de continuer à créer.
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Merci de contribuer à préserver leur monde, leurs rêves et leur espoir.
Norik Petrosyan
9 ans
Bonjour, je m’appelle Norik, j’ai 9 ans. Je suis né à Aknakhbyur, dans le village de la région d’Askeran, en Artsakh. Quand je faisais ce dessin, je sentais que mon Artsakh reviendrait. Sur mon dessin, il y a des maisons et un ruisseau qui prend sa source derrière les montagnes. Au loin, on voit des montagnes derrière lesquelles se cache le soleil. C’est un paysage que j’aime et que j’espère revoir un jour.
Mané Garamanyan
11 ans
Je m’appelle Mané Gharamanyan, j’habite le village de Nor-Shen, dans la région de Martouni, en Artsakh. Sur le dessin, j’ai représenté mon village natal. C’est la vue devant notre maison. De chaque côté du petit ruisseau poussaient des mûriers. J’aimais beaucoup m’asseoir au bord du ruisseau et écouter le bruit de l’eau qui coule. L’image de notre village restera toujours dans ma mémoire.
vahe ghahramanyan
10 ans
Je m’appelle Vahe Gharamanyan, j’habite le village de Nor-Shen, dans la région de Martouni, en
Artsakh. Sur ce dessin, j’ai représenté mon Artsakh natal, où le ciel et la terre se sont mélangés. Tout est à l’envers. Nous y avons laissé notre enfance. J’espère qu’un jour tout reviendra à sa place.
Tsovinar Harutyunyan
11 ans
Bonjour, je m’appelle Tsovinar, j’ai 11 ans. Je suis une fille qui aime les chats. Sur mon dessin, il y a une
fille assise à côté d’un chat. Ils sont sur le bord d’une falaise et leur planète a la forme d’un cœur. Ils sont tristes.
Srbuhi Harutyunyan
9 ans
Bonjour, je m’appelle Srbuhi, j’ai 9 ans. Comme j’aime les cercles, sur mon dessin, vous verrez mon
monde.
Seryné Petrosyan
12 ans
Bonjour, je m’appelle Seryné Petrosyan, j’ai 12 ans. Je suis née dans le village d’Aknakhbyur, dans la
région d’Askeran, en Artsakh. Sur mon dessin, j’ai représenté notre village. Il y a un pommier dont je
cueillais toujours les fruits. Je m’asseyais sur un banc et regardais notre maison, le mont Ararat. Dans
notre jardin, il y avait aussi un mur à travers lequel coulait un petit ruisseau. Avec ce dessin, je veux dire
que je me souviens de mon Artsakh. Il me manque.
Mari Mykayelyan
11 ans
Je m’appelle Mari Mikaelyan, j’ai 11 ans, je viens d’Artsakh. Sur mon dessin, j’ai représenté le symbole de Stepanakert, le monument Grand-mère et Grand-père. Au-dessus du monument, j’ai dessiné un ange bienveillant. Je veux que l’ange soit le protecteur et empêche l’ennemi de le détruire. Je crois qu’un jour je
retournerai dans ma patrie et vivrai dans ma maison.
Mané khachatryan
10 ans
Je m’appelle Mané Khachatryan, je viens d’Artsakh. J’aime dessiner. Sur mon dessin, j’ai représenté un
monde en chocolat, parce que j’aime beaucoup le chocolat.
Manana Mykayelyan
5 ans
Je m’appelle Manana Mikaelyan, je viens d’Artsakh, j’ai 5 ans. J’ai dessiné ma maison, l’arbre dans notre
cour, et une bonne fée. Je jouais sous cet arbre avec mes amis. Je veux que la bonne fée m’aide à rentrer
chez moi. Ma maison, l’arbre dans notre cour, mes amis, et ma patrie Stepanakert me manquent beaucoup.
Khachik Shahgeldyan
11 ans
Mon dessin représente un croissant français duquel sort un arc-en-ciel. L’arc-en-ciel symbolise la joie de Parisiens et le ciel rose symbolise le romantisme de Paris.
Eduard Aydinyan
6 ans
Bonjour. Je m’appelle Aydinyan Eduard, j’ai 6 ans, je viens d’Artsakh. J’ai dessiné la maison de Sponge
Bob et de ses amis. Sponge Bob est heureux, comme je le suis quand il est avec ses amis. Moi aussi, j’étais très heureux dans ma maison, dans mon Artsakh. Là-bas, comme Bob l’Eponge, j’avais beaucoup
d’amis.
Anna Adryan
10 ans
Je m’appelle Anna Andryan, je suis originaire d’Artsakh. Sur mon dessin, j’ai représenté l’église
d’Oshakan, où se trouve la tombe de Mesrop Machtots, le créateur de l’alphabet arménien. Je me souviens que lorsque j’attendais le retour de mon père de la guerre, ma mère me racontait souvent des histoires liées à Artsakh. Et j’espère vraiment qu’Artsakh reviendra chez nous et que j’irai à l’incroyable Amaras, où se
trouvait l’école de Mesrop Machtots.
Ani Yesayan
12 ans
Je m’appelle Ani Esayan, j’ai 12 ans, je suis née dans le village de Mets Shen, dans la région de
Mardakert, en Artsakh. À cause de l’occupation par les Azerbaïdjanais des territoires arméniens, j’ai été
forcée de déménager le 20 septembre 2023. Ce dessin que j’ai fait s’appelle « Nous sommes nos
montagnes » ou, comme nous l’appelons, « Grand-mère et Grand-père ». Il symbolise les Artsakhiotes
traditionalistes qui ont vécu et créé sur la terre arménienne – en Artsakh – pendant des millénaires. Le moment viendra où nous créerons et vivrons à nouveau sur notre terre natale, en Artsakh, car Artsakh est mon monde.
Viktoria Israyelyan
7 ans
On nous a dit de dessiner ce que nous voulions. À ce moment-là, je me suis souvenu de l’un des symboles
de ma patrie : le monument « Nous sommes nos montagnes ». J’aimais beaucoup y aller et me promener dans les endroits verts à côté. En dessinant, je me suis mentalement transportée chez moi. Nous avons passé des jours très heureux là-bas en famille, quand mon père était avec nous. Il est mort à la guerre. Maintenant, je ne peux exprimer mes moments heureux que par un dessin.